Cette question représente 80% des demandes faites lors des permanences du Maire chaque jeudi et une vingtaine de rendez-vous assurés tous les mois par Géraldine Potier, conseillère déléguée au logement.

Le temps et l’énergie mobilisés pour arriver enfin à déclencher la rénovation urbaine des 414 logements de la cité Cuvinot le démontrent : la question du logement peine à trouver réponse et surtout des solutions concrètes.

C’est bien faute de moyens que certains bailleurs sociaux entretiennent peu et ne rénovent plus les logements existants. Pire, les projets de construction disparaissent et font place à une politique de mise en vente d’une partie du parc locatif. Un processus auquel le Maire, Xavier Jouanin, consulté par les bailleurs lors de ces mises en vente, s’opposera de façon systématique, comme il l’a annoncé lors de ses voeux à la population. En effet, les 1 252 logements sociaux que compte Onnaing ne suffisent malheureusement pas à satisfaire toutes les demandes.

Reste qu’au quotidien, cette situation doit être gérée, les familles accompagnées et soutenues dans leur demande de logement. C’est le rôle du service logement (rez-de-chaussée en mairie), l’un des plus importants dans le Valenciennois pour une ville de 9 000 habitants, avec 2 agents exclusivement consacrés à cette question aux côtés de Géraldine Potier.

«Il y a 3 types de situation qui reviennent régulièrement durant mes permanences : des familles originaires d’Onnaing qui veulent y revenir, des Onnaingeois dont le changement de situation nécessite un nouveau logement : nombre de pièces, surface habitable, rapprochement de la famille ou du lieu de travail...Et puis, il y a les «extérieurs» qui travaillent à Onnaing, des personnes attirées par l’attractivité de la ville.»

«Enfin il y a les locataires victimes de ce qu’on appelle «des marchands de sommeil » qui ne remplissent pas leurs obligations de propriétaire et dont le logement devient indécent voire insalubre.»

Parmi les phénomènes de plus en plus fréquents, Géraldine Potier note également les couples ou célibataires vieillissants à la recherche d’une habitation de plain-pied. Cette tendance, liée au vieillissement naturel de la génération baby-boom, peine encore à être satisfaite par les bailleurs sociaux.

«Il arrive aussi que des incivilités et des conflits de voisinage dégénérent au point que des personnes veuillent changer de lieu de vie pour ne pas sombrer dans la dépression! Les situations de détresse sont parfois immenses.»

Les demandes de logements initiales et les demandes de mutation sont enregistrées par le service municipal dédié. La situation des demandeurs est alors analysée. Les faibles ressources du foyer peuvent amener à proposer un accompagnement vers des aides spécifiques ou un accompagnement du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) pour une prise en charge plus globale.

Répertoriés, les dossiers aux numéros uniques, pour l’ensemble des bailleurs avec lesquels la Municipalité entretient une collaboration étroite, sont suivis et proposés régulièrement en commissions d’attribution.

Depuis l’année dernière, les positionnements sont obligatoirement soumis à Valenciennes Métropole, désormais compétente pour la «gestion harmonieuse et la mixité des attributions» sur le territoire. Ce qui rend aujourd’hui plus compliqué les demandes de positionnements voulus exclusivement sur Onnaing.

«Le logement est un droit pour tous, quelle que soit la situation du demandeur. Ce n’est pas une délégation facile vu le manque de logements et la faible marge de manoeuvre dont dispose une municipalité en la matière. Mais j’ai accepté cette délégation pour venir en aide aux gens, pour les écouter et essayer de répondre au mieux à leurs attentes. J’explique aussi la complexité du relogement à chacun d’entre eux, et ils en prennent conscience.»

En 2018, le service logement a enregistré, suivi et accompagné 307 demandes.